Depuis le début du mois de septembre, vous avez peut-être pu apercevoir une fresque haute en couleurs sur la porte du garage d’Amazone. Le collectif bruxellois Ton Piquant s’est emparé de notre entrée de garage pour contribuer à la féminisation des rues dans le cadre de notre projet « Walls to remember » initié suite à l’appel à projet « À nous la rue ! » de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes. Une multitude de personnages, de couleurs et de symboles qui rendent hommage aux Amazones d’Amazone et aux luttes qu’elles portent pour l’égalité des genres.
Pourquoi Amazone ?
Beaucoup s’interrogent sur le nom de notre asbl. Pour éclaircir ce point, il est nécessaire de remonter dans le temps. Dans la Grèce antique, les Amazones étaient un peuple de guerrières, entièrement composé de femmes. Qu’elles aient vraiment existé ou qu’elles relèvent de la mythologie, leur mention dans divers écrits anciens s’avère d’autant plus remarquable que la société grecque était imprégnée d’idées patriarcales et sexistes. Les femmes n’étaient pas perçues comme des citoyennes à part entière et encore moins comme des combattantes.
Les exploits des Amazones sont relatés dans les écrits de Diodore, Homère et Pausanias, entre autres. Ces femmes auraient édifié plusieurs temples, dont le premier à Delphes et le temple d’Artémis à Éphèse, elles auraient soutenu les Troyens durant la guerre de Troie et auraient fondé plusieurs cités.
Diodore décrit les Amazones comme un peuple impitoyable, où le sein droit des jeunes filles était brûlé à un tel point que leur corps ne pouvait plus se développer. Leurs boucliers en forme de lune, leurs tuniques (traditionnellement masculines) et leurs chevaux sont devenus les symboles emblématiques des Amazones. Ces récits auraient suscité la peur au cours de la Grèce classique et ont de tout temps alimenté de nombreux mythes et stimulé l’imagination.
Les Amazones contemporaines
Dans la culture occidentale contemporaine et populaire, les Amazones sont devenues le symbole des guerrières par excellence. Elles incarnent la lutte pour l’égalité et illustrent l’histoire de ces femmes qui ont défié les normes et coutumes sexistes et discriminatoires de la société.
Les artistes de l’Atelier Ton Piquant ont intégré cette symbolique dans leur fresque, otant pour une image centrale représentant sept Amazones sur un même cheval. À l’arrière de la monture se trouve une Amazone assez traditionnelle, arborant une tunique caractéristique et un arc à flèches. À sa droite, six autres Amazones se distinguent, chacune présentant ses propres traits distinctifs. Bien qu’aucune ne soit identique, elles aspirent toutes à progresser dans la même direction.
Cette volonté d’avancer ensemble est la raison d’être de la Maison Amazone. Chacun·e y est le/la bienvenu·e, indépendamment de son âge, de son genre, de son orientation sexuelle, de sa couleur de peau ou de sa religion, à condition que nous œuvrions tous·tes pour atetindre un même objectif, à savoir l’égalité des genres.
Une multitude de symboles
Autour de l’image centrale gravitent de multiples symboles, chacun portant sur différentes thématiques liées à l’égalité des genres. On y distingue un globe, un poing levé, des livres, des mains, des notes de musique ou encore une chauve-souris. Accordez-vous un instant pour méditer sur ces différentes images ; que représentent-elles pour vous ?
Remerciements
L’équipe d’Amazone tient à remercier chaleureusement l‘Institut pour l’égalité des femmes et des hommes pour son soutien financier, ainsi qu’à l’Atelier Ton Piquant pour sa créativité et son enthousiasme. Sans leur contribution, ce projet n’aurait pas pu voir le jour. Merci !
Vous voulez découvrir l’œuvre par vous-même ? C’est possible ! Notre porte de garage se trouve au n°3 de la rue de l’Union, 1210 Saint-Josse (Bruxelles).
Sara-Lynn Milis
Chargée de projets et responsable du Centre de ressources