11 février : Journée internationale des femmes et des filles de science

Image illustrant une scientifique

Le 11 février, nous réfléchissons au domaine des sciences et plus particulièrement à la manière dont les filles et les femmes y ont contribué ou pourraient y contribuer à l’avenir.

Qu’est-ce que la Journée internationale des femmes et des filles de science ?

La Journée internationale des femmes et des filles dans la Science a été créée pour promouvoir l’égalité d’accès et la participation totale à la science pour tous·tes. Or, il semble que ce ne soit pas le cas aujourd’hui. Seul·e un·e scientifique sur trois est une femme, et seul·es 35 % des étudiant·es en sciences sont des femmes. La Journée Internationale des Femmes et des Filles de Science a donc été créée pour briser les stéréotypes de genre, défier les préjugés de genre et contrer la discrimination qui empêche les filles de choisir des études ou des carrières dans le domaine des STEM.

Femmes importantes dans le domaine des sciences

Les modèles peuvent avoir un impact important sur les (jeunes) filles qui choisissent d’étudier dans un domaine des STEM. En effet, les modèles sont un moyen efficace de réduire et de briser les associations stéréotypées entre les genres.

En l’honneur de la Journée Internationale des Femmes et des Filles de Science, voici une liste de quelques femmes importantes qui ont, historiquement ou actuellement, apporté des contributions significatives à l’un des domaines des STEM.

Ada Lovelace (1815 – 1852)

Bien qu’à l’époque, les filles étaient surtout éduquées pour devenir de bonnes ménagères, la mère d’Ada avait un plan différent pour l’avenir de sa fille. Elle souhaitait que sa fille ait les mêmes possibilités d’éducation qu’elle, qui avait elle-même reçu une formation en mathématiques. Par l’intermédiaire de son professeur, Ada est entrée en contact avec Charles Babbage, un ami proche et un collègue mathématicien. C’est à lui que l’on doit l’invention de la calculatrice.

Ada et Babbage ont échangé leurs idées sur une machine pouvant à la fois stocker un programme avec un ensemble d’instructions, de commandes et d’opérations, et garder une trace des données. Babbage a qualifié cette idée de pure fantaisie mais Ada a été suffisamment visionnaire pour écrire le premier programme informatique à partir de cette idée. Ada Lovelace a ainsi co-inventé l’ordinateur moderne.

Annie Easley (1933 – 2011)

En 1955, Annie Easley est engagée comme informaticienne à l’actuelle NASA, alors appelée NACA (National Advisory Committee for Aeronautics). Elle devient l’une des quatre employé·es afro-américain·es, sur un total de 2 500. Lorsque les ordinateurs humains ont été remplacés par des ordinateurs mécaniques, elle a, elle aussi, suivi l’évolution technologique. Elle a fini par travailler pour la NASA pendant 34 ans.

Au cours de ses 34 ans de carrière, elle a apporté des contributions cruciales aux systèmes de fusées et aux technologies énergétiques de la NASA. Par exemple, elle a participé au développement et à la mise en œuvre d’un code informatique permettant d’analyser les technologies énergétiques alternatives. Elle a également participé à un projet d’étude des dommages causés par l’ozone.

Adele Goldberg (°1945)

Adele Goldberg était une informaticienne américaine qui travaillait au Xerox PARC (Palo Alto Research Centre) en tant qu’assistante de laboratoire et de recherche. Elle a ensuite été nommée manager et a dirigé le System Concepts Laboratory. Avec son équipe, elle a développé le langage de programmation « Smalltalk-80 ». Ce langage est devenu la source d’inspiration du système de contrôle Macintosh de Steve Jobs pour le déjà célèbre ordinateur Apple. Sans Adele Goldberg, l’ordinateur Apple aurait probablement été complètement différent.

Kimberly Bryant (°1967)

Kimberly Bryant est principalement connue comme la fondatrice de Black Girls Code en 2011, une fondation qui vise à enseigner la programmation à autant de filles noires que possible. Lorsqu’elle était elle-même étudiante, Mme Bryant était la seule fille (afro-américaine) dans son domaine d’études et avait souvent l’impression de ne pas être à sa place dans des domaines aussi techniques. Lorsque sa fille a manifesté un intérêt similaire pour l’ingénierie et les sciences, Mme Bryant a décidé que sa fille n’éprouverait pas les mêmes sentiments. En fondant Black Girls Code, Mme Bryant a créé pour sa fille l’environnement d’appren-tissage qu’elle aurait elle-même souhaité.

Valérie Tanghe

Bien que Valérie Tanghe figure aujourd’hui sur la liste de Groen (et à la tête du conseil d’administration de notre asbl Amazone), c’est à son titre de Femme ICT de l’année 2023 qu’elle doit d’être citée comme modèle dans le domaine des sciences.

Tanghe a en effet été directrice de la branche technologique d’Accenture pendant deux ans. Elle a quitté ce poste en janvier 2024 pour soutenir des entreprises de manière indépendante, mais aussi pour assumer un rôle politique au sein du parti Groen.

Valérie Tanghe a étudié l’électronique à la KU Leuven, avec une spécialisation dans les télécommunications. C’est ainsi qu’elle a entamé une carrière dans la technologie, qui l’a menée au poste de directrice générale du département technologique d’Accenture, pour lequel elle a notamment été nommée « ICT Woman of the Year 2023 ». Valérie Tanghe dit elle-même que Judith Resnik a été un modèle important qui lui a permis de se tenir là où elle s’est tenue lorsqu’elle a été élue ICT Woman of the Year. Ainsi, même les nouveaux modèles ont eu leur propre modèle.

 

Kiara De Priest

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